Embryonic diapause and its regulation in mammals, a bibliographical study from 1850 to the present day
La diapause embryonnaire et sa régulation chez les mammifères, étude bibliographique de 1850 à nos jours
Résumé
Known since the middle of the 19th century, embryonic diapause is defined as the cessation of embryo development at the blastocyst stage for a variable and generally species-dependent duration. It is thought to be a reproductive strategy in mammals to produce a large number of offspring, to allow parturition when conditions are optimal for the offspring and to increase competition between males during the mating season. It would then have been deactivated, in the course of evolution, in domestic mammals without having totally disappeared.
The phenomenon has been described in more than 130 species of mammals of different orders and three types of diapause have been characterized: the optional lactation diapause in Rodentia (delay of implantation induced by metabolic stress, most often generated by lactation), the obligatory diapause in Carnivora (delay of implantation at each gestation under the effect of seasonal light variation) and the mixed diapause in Marsupiala, a combination of the two previous ones and variable according to the period of the year.
The hormonal regulation of diapause, whatever its type, is controlled by prolactin, which is released in response to the sucking stimulus or to the variation in photoperiod. During diapause, blastocysts survive by consuming lipid droplets stored in the cytoplasm. Molecular and cellular controls are still being explored and could lead to new therapeutic avenues for cancer treatment or to practical applications in veterinary medicine in embryo conservation or in the management of infertility due to implantation defects.
Connue depuis le milieu du 19ème siècle, la diapause embryonnaire se définit comme l’arrêt du développement de l’embryon au stade de blastocyste pour une durée variable et généralement dépendante de l'espèce. Elle serait une stratégie de reproduction chez les mammifères pour produire un grand nombre de descendants, permettre une parturition au moment où les conditions sont optimales pour la progéniture et augmenter la compétition entre mâles lors de la saison de l’accouplement. Elle aurait ensuite été désactivée, au cours de l’évolution, chez les mammifères domestiques sans pour autant avoir totalement disparu.
Le phénomène a été décrit chez plus de 130 espèces de mammifères de différents ordres et trois types de diapause ont ainsi pu être caractérisés : la diapause facultative de lactation chez les Rodentia (retard d’implantation induit par un stress métabolique, le plus souvent généré par la lactation), la diapause obligatoire chez les Carnivora (délai d’implantation à chaque gestation sous l’effet de la variation de luminosité saisonnière) et la diapause mixte des Marsupiala, combinaison des deux précédentes et variable en fonction de la période de l’année.
La régulation hormonale de la diapause, quel que soit son type, est contrôlée par la prolactine, qui est libérée en réponse au stimulus de succion ou à la variation de la photopériode. Durant la diapause, la survie des blastocystes est assurée en consommant des gouttelettes lipidiques stockées dans le cytoplasme. Quant aux contrôles moléculaires et cellulaires, ils sont encore en cours d’exploration et pourraient mener à de nouvelles pistes thérapeutiques anti-cancéreuses ou à des applications pratiques en médecine vétérinaire dans la conservation des embryons ou dans la gestion des cas d’infertilité liés à des défauts d’implantation.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
|---|