Perceptions et représentations d'un territoire lors d'un processus d'aménagement littoral : la renaturation de la Pointe du Roselier
Résumé
La reconnaissance de l’importance de la nature et de la biodiversité atteste de la valeur affectée aux espaces naturels, envisagés alors comme des biens communs. Néanmoins, ces valeurs ne sont pas systématiquement partagées par l’ensemble de la population. Les espaces naturels sont parfois des lieux qui créent ou révèlent des conflits, variablement exprimés. Les gestionnaires de ces espaces, conscients de ces difficultés participant à la détérioration de l’impact positif de leur travail et freinant son extension, recherchent une meilleure acceptabilité sociale de leurs actions. Ces défis se posent à eux avec d’autant plus d’acuité que les espaces naturels protégés sont souvent des lieux ouverts au public, contraints par des modalités et des restrictions, et inégalement appropriés par les populations qui vivent à proximité. Le présent travail cherche à étudier une situation où la gestion d’un site naturel est en pleine évolution, afin de s'interroger sur les processus de valorisation et de patrimonialisation de la nature. L’étude du réaménagement de la pointe du Roselier, qualifié de renaturation par le Conservatoire du littoral, permet d’interroger la pluralité des pratiques et des manières de s’approprier un site naturel. Ce travail explore les motivations des acteurs impliqués dans l’aménagement et les facteurs qui ont amené à l’évolution du projet. Il propose également une typologie d’usagers qui cherche, au travers de la tentative d’identification des « proches » (usagers réguliers non riverains), à mettre en avant la pluralité des pratiques, usages et modes d’appropriation de ces espaces, ainsi que les enjeux qui découlent de leur prise en compte.
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