Description d’une filière d’avis et d’orientation pour les urgences traumatiques non graves, entre médecins de montagne et médecins des urgences traumatologiques de l’hôpital sud de Grenoble : analyse des échanges : hiver 2021 - 2022 - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Description of an advice and referral system for non-serious traumatic emergencies, between mountain doctors and doctors in the traumatological emergency department of the Hôpital Sud de Grenoble. Analysis of the exchanges: winter 2021 - 2022

Description d’une filière d’avis et d’orientation pour les urgences traumatiques non graves, entre médecins de montagne et médecins des urgences traumatologiques de l’hôpital sud de Grenoble : analyse des échanges : hiver 2021 - 2022

Caroline Quéré
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1246707

Résumé

Introduction. The resumption of the winter sports tourist activity around Grenoble, after the sudden stop due to the COVID-19 pandemic, required health professionals to reorganise the emergency care offer. The challenge was to deal with trauma emergencies while maintaining the usual activity, in a situation where the lack of beds and staff was tending to worsen. In this context, a traumatological advice and referral service for traumatised patients was set up during the winter of 2021-2022, between mountain doctors and doctors specialising in traumatological emergencies at the South Hospital of the Grenoble-Alpes Hospital Centre. Exchanges were made via WhatsApp messaging. The main objective of this study was to describe the territorial organisation of the trauma network. The secondary objectives were to describe the most frequent types of trauma, the medical activity in the station and in the emergency room according to the month and the time of day, the means of transport for the transfer to the emergency room as well as the response time and the decision of management per patient. Method. This was a retrospective, single-centre, descriptive study conducted in the trauma emergency department of the Hôpital Sud of the Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble-Alpes. The study population was any patient, regardless of age, who received medical advice via the WhatsApp application for an acute trauma of the limbs or trunk, without severity criteria, occurring in one of the main ski resorts around Grenoble, between January 6 and April 30, 2022. The primary endpoint was the number of emergency room visits avoided. Results. We included 232 patients with 235 injuries in total: 49.1% male and 46.6% female. The median age was 41.5 years. Trauma to the lower limb was more frequent (50.2%) than to the upper limb (45.1%) or to the spine, pelvis and thorax (4.7%). More than a quarter of the traumatised patients did not require transfer to the emergency room of the Grenoble basin (16.4 % of complete care in the station and 11.2 % repatriation to the region of origin). 128 (i.e. 55.2%) required a transfer to a health establishment. 64 patients out of 101 (63.4%) referred to trauma emergencies came by medical vehicle. 44% of the exchanges took place in February and 28% in March. The number of messages was higher during school holidays (on average 4 conversations per day) and weekdays (on average 1.8 exchanges per day) than during weekends. The number of exchanges was higher at 12 noon (16% of exchanges) and 4 pm (15% of conversations). The median response time was 4 minutes [2; 20] and the median time to care per patient was 23 minutes [6; 62]. Conclusion. Improving cooperation and communication between mountain doctors and doctors and surgeons in health establishments in the Grenoble valley meets a double challenge. Indeed, it allows a gain of chance and time for the medical care of the patient by a better orientation but also a better organisation and anticipation of the human and material means at the hospital. Nevertheless, the use of a secure messaging system is an essential condition for the sustainability of this system.
Introduction. La reprise de l’activité touristique des sports d’hiver autour de Grenoble, après l’arrêt brutal dû à la pandémie de COVID-19, a demandé aux professionnels de santé une réorganisation de l’offre de soins d’urgence. L’enjeu était de faire face aux urgences traumatologiques tout en maintenant l’activité habituelle, dans une situation où le manque de lits et d’effectifs tendait à s’aggraver. Dans ce contexte, une filière d’avis traumatologiques et d’aide pour l’orientation des patients traumatisés a été mise en place au cours de l’hiver 2021-2022, entre médecins de montagne et médecins spécialisés aux urgences traumatologiques de l’Hôpital Sud du Centre Hospitalier Grenoble-Alpes. Les échanges se faisaient par l’intermédiaire de la messagerie WhatsApp. L’objectif principal de cette étude était de décrire cette organisation territoriale de la filière traumatologique. Les objectifs secondaires étaient de décrire les types de traumatismes les plus fréquents, l’activité d’expertise médicale requise en fonction du mois et du moment de la journée, le moyen de locomotion pour le transfert aux urgences ainsi que le délai de réponse et la décision de prise en charge par patient. Méthode. Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective et monocentrique conduite aux urgences traumatiques de l’Hôpital Sud du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble-Alpes. La population étudiée concernait tout patient, quel que soit son âge, ayant bénéficié d’un avis médical par l’intermédiaire de l’application WhatsApp pour un traumatisme aigu des membres ou du tronc, sans critère de gravité, survenu dans une des principales stations de ski autour de Grenoble, entre le six janvier et le trente avril 2022. Le critère de jugement principal est le nombre de passages aux urgences évités. Résultats. Nous avons inclus 232 patients avec 235 traumatismes au total : 49,1 % d’hommes et 46,6 % de femmes. L'âge médian était de 41,5 ans. Les traumatismes du membre inférieur étaient plus fréquents (50,2 %), que ceux des membres supérieurs (45,1 %) ou du rachis, bassin et du thorax (4,7 %). Plus d’un quart des patients traumatisés n’ont pas nécessité de transfert aux urgences du bassin grenoblois (16,4 % de prise en charge intégrale en station et 11,2 % de rapatriement en région d’origine). 128 (soit 55,2 %) ont nécessité un transfert vers un établissement de santé. 64 patients sur 101 (soit 63,4 %) adressés aux urgences traumatologiques sont venus en véhicule sanitaire. 44 % des échanges ont eu lieu en février et 28 % en mars. Le nombre de messages était plus élevé pendant les vacances scolaires (en moyenne 4 conversations par jour) et pendant les jours de semaine (en moyenne 1,8 échange par jour) que pendant les week-ends. Le nombre d’échange était plus important à 12 heures (16 % des échanges) et 16 heures (15 % des conversations). Le délai médian de réponse était de 4 minutes [2 ; 20] et le délai médian de prise en charge par patient était de 23 minutes [6 ; 62]. Conclusion. Améliorer la coopération et la communication entre médecins de montagne et médecins et chirurgiens des établissements de santé de la vallée grenobloise permet de répondre à un double enjeu. En effet, cela permet un gain de chance et de temps pour la prise en charge médicale du patient par une meilleure orientation mais aussi une meilleure organisation et anticipation des moyens humains et matériels à l'hôpital. Néanmoins, l’usage d’une messagerie sécurisée est une condition indispensable pour pérenniser ce dispositif.
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dumas-04066584 , version 1 (12-04-2023)

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Caroline Quéré. Description d’une filière d’avis et d’orientation pour les urgences traumatiques non graves, entre médecins de montagne et médecins des urgences traumatologiques de l’hôpital sud de Grenoble : analyse des échanges : hiver 2021 - 2022. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04066584⟩
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