Objectif : déterminer les facteurs de succès de la sclérothérapie percutanée à la povidone iodée (PIPS) pour les lymphocèles symptomatiques après transplantation rénale. Matériels et méthodes : nous avons analysé 57 patients ayant subi une PIPS pour une lymphocèle symptomatique après transplantation rénale dans le cadre d'une étude de cohorte rétrospective. L'échec de la sclérothérapie était retenu si une intervention chirurgicale ou une embolisation lymphatique était réalisée dans les suites de la sclérothérapie. Nous avons évalué plusieurs facteurs potentiels: l'âge du patient, l'indice de masse corporelle (IMC), le sexe, le volume de la lymphocèle, la lymphocèle uniloculaire ou multiloculaire, le volume de solution de povidone iodée injectée, un volume indexé, la taille du drain, le nombre de lymphocèles, l'expérience de l'opérateur, le donneur vivant ou décédé et l'indication. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées. Résultats : dans l'analyse univariée, plusieurs facteurs étaient significatifs: le volume de la lymphocèle (p<0,001), la lymphocèle uniloculaire ou multiloculaire (p<0,001), la quantité de solution de povidone iodée injectée (p=0,01) et l'indice de volume de povidone iodée injectée (p=0,03). Dans l'analyse multivariée, seuls le volume de la lymphocèle et la multilocularité étaient significatifs. Un seuil de volume de 120mL a été calculé, permettant de déterminer le plus efficacement le succès ou l'échec pour les lymphocèles multiloculées. Une lymphocèle multiloculée avec un volume supérieur à 120 ml était fortement associée à l’échec de la sclérothérapie (Se 85%, Sp 97%, VPP 96%, VPN 88%). Conclusion : la nature uniloculée ou multiloculée des lymphocèles et leur volume jouent des rôles cruciaux dans le succès de la sclérothérapie. Les lymphocèles uniloculées sont associées à 95 % de succès de la PIPS pour les lymphocèles symptomatiques après transplantation rénale.