Les sciences sociales ont encore une vision parcellaire de la place des jeux vidéo dans le quotidien des français-e-s. En effet, aujourd’hui, l’extension du haut débit et la généralisation du jeu sur de nouveaux terminaux comme le téléphone portable a permis le développement massif de nouvelles formes de sociabilités numériques. C’est dans ce contexte que se développent, dans le monde anglophone, et plus récemment, dans le monde académique français, les game studies, qui s’inscrivent, à l’origine, dans le courant anglophone des cultural studies. Néanmoins, les études académiques et administratives portant sur les profils socio-culturels des joueur-euse-s de jeu vidéo restent peu nombreuses, en partie en raison de la difficulté de saisir des profils divers et de la relative censure à se désigner comme joueur-euse des personnes ayant une pratique vidéoludique faible à moyenne.