From housewife to astronaut. Women's representation in Franco-Belgian comics for young readers published during the Trente Glorieuses (1945-1975)
Du fourneau au vaisseau spatial. La représentation de la femme dans la bande dessinée franco-belge jeunesse parue en France durant les Trente glorieuses
Résumé
We know the heroes of Franco-Belgian comic published from 1945 to 1975 very well, they are as dauntless and brave as Tintin, Spirou, Astérix and Lucky Luke… or as funny as Billy and his dog Buddy, Achille Talon, Gaston Lagaffe… They’re all men… But, what about the women? Where are they in the Franco-Belgian comic? There are not many female characters in the specified period, why? Why are women banished of comics’ pages? Moreover when female characters show themselves, rare are those who win the hearts of the reader. This work of research intents to demonstrate and explain two phenomenons that affected the “women of paper” during the ‘Trente Glorieuses’ in the Franco-Belgian comics : an absence and a stereotyped representation. The affirmation of emancipated heroes will come later, between the middle and end of the Sixties, with the movement of the liberalization of values in French society.
Des héros de la bande dessinée franco-belge jeunesse parue entre 1945 et 1975, nous les connaissons bien, ils sont intrépides et courageux, comme Tintin, Spirou, Astérix, Lucky Luke… ou drôles comme Boule et son fidèle chien Bill, Achille Talon, Gaston Lagaffe… Ce sont des tous des hommes… Mais les femmes ? Où sont-elles donc dans la bande dessinée ? Il n’y en a déjà pas beaucoup pour la période précisée, et d’ailleurs pourquoi ? Pourquoi bannir ces femmes des cases ? De plus, quand des personnages féminins se montrent, rares sont celles qui gagnent en capital sympathie ou du moins donnent envie de s’y identifier. Le présent travail de recherche s’efforce donc de démontrer et d’expliquer deux phénomènes qui touchèrent les « femmes de papier » pendant les Trente glorieuses dans la production franco-belge, une absence des cases et une représentation empreinte de stéréotypes et peu valorisante. L’affirmation d’héroïnes émancipées sera tardive, vers le milieu-fin des années 60, dans le courant de libéralisation des mœurs que connaissait alors la société française.
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