Sous l’influence des politiques néolibérales, le paysage du tiers-secteur évolue, l’État utilise certaines structures pour pallier au délitement de l’État- Providence, et fait évoluer les formes de financement. D’autres structures se constituent en opposition, comme espaces de résistance face à la néo-libéralisation. Cette étude s’intéresse à une association berlinoise de solidarité, qui répare des vélos pour les personnes réfugié.es, et notamment à la manière dont elle se constitue comme un espace de résistance. Les relations dans l’association semblent en faire un tiers-lieu pour les bénévoles, mais ne réussit pas à en être un pour les bénéficiaires, qui, s’ils y sont bien accueillis, restent dans une position passive. L’association, par son rejet de la marchandisation, et le discours anti-capitaliste que véhiculent certain.es bénévoles, mais aussi par son caractère démocratique et sa politisation, apparaît comme un espace de résistance. La manière dont le care y est exercé participe également à en faire un espace alternatif face à la norme néolibérale.