Introduction : les candidémies sont de plus en plus fréquentes en raison d’une population vieillissante et immunodéprimée, elles représentent la deuxième infection fongique, parmi les patients d’onco-hématologie et sont grevé d’une mortalité importante. L'objectif de notre étude est d’analyser la survie et les facteurs pronostiques ainsi que de décrire les caractéristiques microbiologiques des candidémies chez les patients suivis en onco-hématologie dans notre centre entre 2010 et 2021. Résultats : nous avons inclus rétrospectivement 135 patients. Lymphome (47%) et leucémie aiguë (39%) étaient les deux groupes de maladies majoritaires. 93 patients (69%) étaient considérés comme ayant une maladie active. Candida albicans (50%) était l’espèce la plus représenté. Nous avons observé 24 breakthrough infections et C.krusei était l'espèce la plus fréquemment isolée parmi elles. La mortalité à 30 jours (J30) après la candidémie était de 44 % et atteignait 58 % chez les patients admis en réanimation. Dans l'analyse multivariée, l’insuffisance rénale (OR ajusté 5.59 ; IC à 95 % 1.52-20.61), l'admission en réanimation (OR ajusté 5.82 ; IC à 95 % 1.46-23.12) et une maladie active (OR ajusté 6.88 ; IC à 95 % 1.90-25) présentaient une association significative avec la mortalité à J30.La non-susceptibilité au fluconazole et à la caspofungne était de 15,5 % et de 12 %, respectivement, et atteignait 54 % et 36 % dans le sous-groupe breakthrough infection. Conclusion : les candidémies chez les patients en onco-hématologie sont responsable d’une mortalité importante L'insuffisance rénale, l'admission en réanimation et une maladie active sont des facteurs pronostiques péjoratif à J30. De plus, la non-susceptibilité au fluconazole et à la caspofungine est plus élevée dans les breakthrough infections.