Ce travail interroge la norme de l’idéal romantique érigé par les représentations hollywoodiennes cinématographiques, en analysant notamment les représentations du « désamour » à Hollywood. Nos trois objets d’étude principaux sont les films suivants : Les Noces rebelles, Blue Valentine et Marriage Story.
Au moyen d’un travail d’analyse sémiodiscursif et socio-historique, nous essayons de répondre au questionnement fondateur suivant : dans quelle mesure les films dépeignant la fin de l’amour et l’échec du mariage questionnent-ils la norme de l’idéal romantique hétérosexuel et monogame érigé par l’usine à rêves qu’est Hollywood ? Pour répondre à cette problématique, notre mémoire s’organise en trois axes analytiques.
Dans un premier temps, nous étudions les représentations hégémoniques de la romance pour définir les normes idéologiques patriarcales et les idéaux stéréotypés qui s’y répètent.
Nous examinons ensuite les représentations antagonistes produites dans un contexte social et cinématographique postmoderne : ces films disruptifs désacralisent-ils les idéaux esthétiques et narratifs décryptés dans les films romantiques ?
Finalement, nous nous demandons dans une dernière partie si ces œuvres dé-romantisés renversent, au-delà de l’idéal du lien amoureux, les dynamiques patriarcales sous-jacentes au cœur de la romance ? Proposent-ils une nouvelle vision de l’homme et de la femme, libérés du couple et de leurs scripts sexuels respectifs ?