Avec l’essor des applications de dating depuis la crise du Covid-19, les acteurs de la rencontre en ligne ont réussi à s'immiscer dans l’intimité de toute une génération. Si elles ont ouvert de nouvelles possibilités pour la rencontre, elles ont également soulevé des questions sur la marchandisation de l’amour et la déshumanisation par leur algorithme. Ce mémoire pose alors la question des moyens mis en œuvre par Match Group pour ériger un empire du dating et ainsi détenir le monopole de l’amour en imposant sa vision mercantile à l’ère des rencontres techno amoureuses.
Pour ce faire, nous nous sommes tournés vers un corpus d’articles de la presse régionale et nationale ainsi qu’une étude de l’IFOP sur la rencontre en ligne et de la vie sexuelle à l’heure du Covid-19, pour démontrer comment les applications de rencontre ont tiré profit du contexte de la crise sanitaire.
Ensuite, nous nous sommes appuyés sur une analyse technosémiotique du site internet Match Group ainsi que ses applications (Meetic, Tinder et Hinge) afin d’analyser comment le leader du marché parvient à bénéficier d’une image « d’utilité publique » à travers des prises de paroles et partenariats stratégiques.
Enfin, par le biais d’un questionnaire et en nous appuyant sur le livre L’amour sous l'algorithme de Judith Duportail, nous avons cherché à approfondir dans quelle mesure les algorithmes des applications de rencontre présentent des biais et favorisent l’automatisation de l'échec.