Study of the role of general practitioners in preventing diabetic ketoacidosis at diagnosis of type 1 diabetes, in children and adolescent, in Béarn
Étude du rôle des médecins généralistes dans la prévention de l’acidocétose au diagnostic du diabète de type 1, chez l’enfant et l’adolescent, dans le Béarn
Résumé
Introduction: the incidence of type 1 diabetes (T1D) is increasing among children and adolescents in France. Diagnosis often occurs at the complicated stage of diabetic ketoacidosis (DKA), despite being easily achievable in general medical consultations through simple tools. Our study investigates the role that general practitioners could play in preventing ketoacidosis at the diagnosis of T1D in children and adolescents in Béarn. Materials and Methods: we surveyed bearnese general practitioners on their knowledge, practices and needs when faced with a T1D diagnosis situation. We supported our investigation with a descriptive, retrospective, and monocentric study of the care pathways of children hospitalized for newly diagnosed T1D between 2019 and 2022 at the Pau Hospital Center. Results: in total, 54 children were included. The inaugural frequency of DKA was 44,4 %, including 15,8 severe DKA. General practitioners referred 61,2% of children to pediatric emergency services, 33,3 % were referred by their families, and 5,5 % by pediatricians. General practitioners prescribed veinous glucose test for 60 % of the children, dipstick for 12 % and capillary glucose tests for 18%. Of the children brought in by their families, 66 % were in a state of DKA, and 33% were in a similar condition for those referred by general practitioners. Bearnese general practitioners demonstrated good theorical knowledge of T1D but lacked awareness of pediatrics specifics and underestimated the urgency. Conclusion: bearnese general practitioners play a crucial role in the diagnosis of T1D. They act as protectors against the risk of DKA, thus playing a beneficial role in the initial care pathway for children. However, their practices can be improved as simple diagnostic tools are neglected in favor of laboratory veinous tests, increasing the risk of ketoacidosis. Moreover, they underestimate the diagnostic and therapeutic urgency of the situation. Bearnese general practitioners have shown interest and willingness to enhance their knowledge about T1D. Fourteen years later, it may be time to re-launch national campaigns for the prevention of diabetic ketoacidosis, with a particular focus on general practitioners.
Introduction : l’incidence du diabète de type 1 (DT1) est en augmentation chez l’enfant et l’adolescent, en France. Le diagnostic est souvent fait au stade compliqué d’acidocétose diabétique (ACD), alors qu’il est facilement réalisable en consultation de médecine générale, grâce à de simples outils. Notre étude s’est intéressée au rôle que pouvaient jouer les médecins généralistes dans la prévention de l’ACD au diagnostic du DT1 chez l’enfant et l’adolescent, en Béarn. Matériels et méthodes : nous avons interrogé les médecins généralistes du territoire béarnais sur leurs connaissances, leurs pratiques et leurs besoins devant une situation de découverte de DT1. Nous avons illustré notre enquête par une étude descriptive, rétrospective, et monocentrique, du parcours de soins des enfants hospitalisés pour une découverte de DT1 entre 2019 et 2022 au centre hospitalier de Pau. Résultats : 54 enfants ont été inclus. La fréquence d’ACD inaugurale était de 44,4 % dont 15,8 % d’ACD sévère. 61,2 % des enfants étaient adressés aux urgences pédiatriques par un médecin généraliste, 33,3 % par leur famille, et 5,5 % par un pédiatre. 60 % des enfants se sont vu prescrire une glycémie veineuse, 12 % une bandelette urinaire et 18 % une glycémie capillaire par leur médecin généraliste. 66,6 % des enfants arrivés à l’initiative de leur famille étaient en situation d’ACD. 33 % l’étaient également pour ceux adressés par un médecin généraliste. Les médecins généralistes béarnais ont une bonne connaissance théorique du DT1, mais en méconnaissent les spécifiques pédiatriques et sous-estiment l’urgence. Conclusion : les médecins généralistes béarnais jouent un rôle prépondérant lors du diagnostic du DT1. Ils sont protecteurs vis-à-vis du risque d’acidocétose et exercent ainsi un rôle bénéfique dans le parcours de soins initial des enfants. Leurs pratiques peuvent cependant être perfectionnées car les outils diagnostiques simples sont délaissés au profit d’examen veineux en laboratoire, majorant le risque d’acidocétose. De plus, ils sous-estiment l’urgence diagnostique et thérapeutique de la situation. Les médecins généralistes béarnais se sont montrés intéressés et volontaires pour parfaire leurs connaissances concernant le DT1 chez l’enfant. 14 ans après, il pourrait être temps de relancer les campagnes nationales de prévention de l’acidocétose diabétique, en ciblant particulièrement les médecins généralistes.
Domaines
Médecine humaine et pathologieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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