Access to abortion in Île-de-France in 2021: a retrospective, descriptive and analytical study of the determinants
Accès à l’IVG en Île-de-France en 2021 : étude rétrospective, descriptive et analytique des déterminants
Résumé
While the right to abortion is questioned in several countries, this right in France has been guaranteed by an extensive and reinforced legal framework since the 1980s. The health system allows all women to benefit from access to abortion as soon as the request is expressed and this, throughout the national territory.
We carried out a retrospective, descriptive and analytical study of the determinants of access to abortion in Île-de-France in 2021, following a model of access to care chosen after studying the literature. The objective was, on the one hand, to describe geographical accessibility at the French departmental level through a mapping work in order to understand the distribution of abortion gateways, on the other hand, to identify a possible correlation between the rate of pregnancy leading to an abortion in a given department and the determinants recognized in the literature as influencing the use of abortion.
Our results suggest a mixed supply of abortion care according to the residence department of women in Île-de-France in 2021. The supply of abortion care evaluated by the number of gateways and the number of abortions performed, is concentrated more in Paris (14272 abortions, 284 gateways) and in small-crown (18367 abortions, 345 gateways). The percentage of gateways identifiable by users on the various professional directories ranges from 22.58 % in Yvelines to 86.92 % in Seine-Saint-Denis. The budget allocated to family planning and PMI in 2021 by the departmental councils varies from 4.80 euros per woman of childbearing age in the Val d’Oise to 146.70 euros per woman of childbearing age in Seine-Saint-Denis.
Despite these French departmental disparities, the rate of pregnancy leading to an abortion in Île-de-France does not seem to be determined by the geographical distribution of determinants usually recognized as associated with the use of abortion through a health system in France reachable by the entire target population. A woman in France regardless of her social or economic background can access sexual and reproductive health services. The rate of pregnancy leading to abortion is notably stable between departments. This suggests that despite some degree of mismatch between supply and demand, women still find the resources to access abortion care. These resources can be at the cost of trip outside the department of residence.
Taken together, these elements underline the importance of a universal health system that provides access to abortion rights and more broadly to sexual and reproductive health care for all women, but that this access is not optimized in Île-de-France.
We carried out a retrospective, descriptive and analytical study of the determinants of access to abortion in Île-de-France in 2021, following a model of access to care chosen after studying the literature. The objective was, on the one hand, to describe geographical accessibility at the French departmental level through a mapping work in order to understand the distribution of abortion gateways, on the other hand, to identify a possible correlation between the rate of pregnancy leading to an abortion in a given department and the determinants recognized in the literature as influencing the use of abortion.
Our results suggest a mixed supply of abortion care according to the residence department of women in Île-de-France in 2021. The supply of abortion care evaluated by the number of gateways and the number of abortions performed, is concentrated more in Paris (14272 abortions, 284 gateways) and in small-crown (18367 abortions, 345 gateways). The percentage of gateways identifiable by users on the various professional directories ranges from 22.58 % in Yvelines to 86.92 % in Seine-Saint-Denis. The budget allocated to family planning and PMI in 2021 by the departmental councils varies from 4.80 euros per woman of childbearing age in the Val d’Oise to 146.70 euros per woman of childbearing age in Seine-Saint-Denis.
Despite these French departmental disparities, the rate of pregnancy leading to an abortion in Île-de-France does not seem to be determined by the geographical distribution of determinants usually recognized as associated with the use of abortion through a health system in France reachable by the entire target population. A woman in France regardless of her social or economic background can access sexual and reproductive health services. The rate of pregnancy leading to abortion is notably stable between departments. This suggests that despite some degree of mismatch between supply and demand, women still find the resources to access abortion care. These resources can be at the cost of trip outside the department of residence.
Taken together, these elements underline the importance of a universal health system that provides access to abortion rights and more broadly to sexual and reproductive health care for all women, but that this access is not optimized in Île-de-France.
Alors que le droit à l’avortement est remis en question dans plusieurs pays, ce droit en France est garanti par un cadre légal étoffé et renforcé depuis les années 80. Le système de santé permet à toutes les femmes de pouvoir bénéficier d’un accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dès la demande exprimée et ce, sur tout le territoire.
Nous avons réalisé une étude rétrospective, descriptive et analytique des déterminants à l’accès à l’IVG en Île-de-France sur l’année 2021 en suivant un modèle d’accès aux soins choisi après étude de la littérature. L’objectif était d’une part, de décrire l’accessibilité géographique à l’échelle départementale à travers un travail de cartographie afin de comprendre la répartition des portes d’entrée d’IVG, et d’autre part, d’identifier une éventuelle corrélation entre le taux de grossesse aboutissant à une IVG dans un département donné et les déterminants reconnus dans la littérature comme influant sur le recours à l’IVG.
Nos résultats suggèrent une offre de soins en IVG hétérogène selon le département de résidence des femmes en Île -de-France en 2021. L’offre de soins en IVG évaluée par le nombre de portes d’entrée et le nombre d’IVG réalisées, se concentre davantage à Paris (14272 IVG, 284 portes d’entrée) et en petite-couronne (18367 IVG, 345 portes d’entrée). Le pourcentage de portes d’entrée identifiables par les usagères sur les différents annuaires de professionnels oscille entre 22,58 % dans les Yvelines et 86,92 % en Seine-Saint-Denis. Le budget alloué à la planification familiale et PMI en 2021 par les conseils départementaux varie de 4,80 euros par femme en âge de procréer dans le Val d’Oise à 146,70 euros par femme en âge de procréer en Seine-Saint-Denis.
Malgré ces disparités départementales, le taux de grossesse aboutissant à une IVG dans un département donné en Île-de-France ne semble pas être déterminé par la distribution géographique des déterminants habituellement reconnus comme associés au recours à l’IVG grâce à un système de santé en France accessible par toute la population cible. Une femme en France quel que soit son milieu social ou économique peut accéder aux soins de santé sexuelle et reproductive. Le taux de grossesse aboutissant à une IVG est remarquablement stable entre les départements. Cela suggère que malgré un certain degré d’inadéquation entre l’offre et la demande, les femmes trouvent toujours les ressources pour pouvoir accéder à l’IVG. Ces ressources peuvent être au prix d’un déplacement des femmes vers un département hors-domiciliation.
L’ensemble de ces éléments souligne l’importance d’un système de santé universel offrant un accès au droit à l’IVG et plus largement aux soins de santé sexuelle et reproductive à toutes les femmes, mais que cet accès n’est pas optimisé en Île-de-France.
Nous avons réalisé une étude rétrospective, descriptive et analytique des déterminants à l’accès à l’IVG en Île-de-France sur l’année 2021 en suivant un modèle d’accès aux soins choisi après étude de la littérature. L’objectif était d’une part, de décrire l’accessibilité géographique à l’échelle départementale à travers un travail de cartographie afin de comprendre la répartition des portes d’entrée d’IVG, et d’autre part, d’identifier une éventuelle corrélation entre le taux de grossesse aboutissant à une IVG dans un département donné et les déterminants reconnus dans la littérature comme influant sur le recours à l’IVG.
Nos résultats suggèrent une offre de soins en IVG hétérogène selon le département de résidence des femmes en Île -de-France en 2021. L’offre de soins en IVG évaluée par le nombre de portes d’entrée et le nombre d’IVG réalisées, se concentre davantage à Paris (14272 IVG, 284 portes d’entrée) et en petite-couronne (18367 IVG, 345 portes d’entrée). Le pourcentage de portes d’entrée identifiables par les usagères sur les différents annuaires de professionnels oscille entre 22,58 % dans les Yvelines et 86,92 % en Seine-Saint-Denis. Le budget alloué à la planification familiale et PMI en 2021 par les conseils départementaux varie de 4,80 euros par femme en âge de procréer dans le Val d’Oise à 146,70 euros par femme en âge de procréer en Seine-Saint-Denis.
Malgré ces disparités départementales, le taux de grossesse aboutissant à une IVG dans un département donné en Île-de-France ne semble pas être déterminé par la distribution géographique des déterminants habituellement reconnus comme associés au recours à l’IVG grâce à un système de santé en France accessible par toute la population cible. Une femme en France quel que soit son milieu social ou économique peut accéder aux soins de santé sexuelle et reproductive. Le taux de grossesse aboutissant à une IVG est remarquablement stable entre les départements. Cela suggère que malgré un certain degré d’inadéquation entre l’offre et la demande, les femmes trouvent toujours les ressources pour pouvoir accéder à l’IVG. Ces ressources peuvent être au prix d’un déplacement des femmes vers un département hors-domiciliation.
L’ensemble de ces éléments souligne l’importance d’un système de santé universel offrant un accès au droit à l’IVG et plus largement aux soins de santé sexuelle et reproductive à toutes les femmes, mais que cet accès n’est pas optimisé en Île-de-France.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
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