Dans ce mémoire nous explorons l’évolution du paysage nocturne, depuis les années 2000, sur le plan juridique, politique, technologique et sociologique. Le cadre juridique reste superficiel, les politiques publiques sont insuffisantes vis-à-vis des objectifs environnementaux annoncés, la technologie permet surtout des économies d’énergie et la sensibilisation de la population vis-à-vis de la pollution lumineuse progresse peu à peu. Globalement, peu importe les mesures prises pour aménager le paysage nocturne, l’intérêt économique prime sur l’intérêt écologique et sociologique. En résulte une généralisation peu optimisée de l’extinction de l’éclairage. L’obscurité, quant à elle, reste crainte par la majorité de la population. Face à ces résultats mitigés, comment peut-on, à l’avenir, aménager l’obscurité pour une meilleure prise en compte de ses habitants humains et non humains ? Avec l’apparition de nouvelles manières de sensibiliser, de lire le paysage nocturne et de l’aménager, un avenir plus radieux pour la biodiversité et les habitants semble encore possible. Marquage au sol phosphorescent, bioluminescence végétale et bactérienne permettraient de nous guider dans l’obscurité sans déranger la biodiversité. L’analyse sensorielle du paysage nocturne nous permettrait d’apprivoiser la cécité provoquée par l’obscurité. Pour permettre cette évolution, le cadre juridique doit être amélioré et la place des acteurs actuels du paysage nocturne doit être interrogée.