Incarcération des mineurs et dispositifs de soins psychiques : exemple des mineurs incarcérés au sein de la maison d'arrêt de Luynes - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2024

Incarcération des mineurs et dispositifs de soins psychiques : exemple des mineurs incarcérés au sein de la maison d'arrêt de Luynes

Résumé

Introduction : il existe peu de données statistiques sur les mineurs incarcérés en France. Elles montrent que cette population présente de multiples facteurs de risque de délinquance et défavorables à la santé mentale mais ne semble pas avoir plus d’antécédents médico-psychologiques que la population générale du même âge. De plus, la détention peut avoir un impact psychique considérable et aggraver les comportements délinquants. Objectifs : l’objectif de notre étude est de décrire sur les plans épidémiologique et clinique les mineurs incarcérés au centre pénitentiaire d’Aix Luynes, ainsi que d’exposer l’offre de soin qui leur est proposée par le SPAD (service de soins psychiatriques ambulatoires aux détenus), afin de mieux connaitre leur état de santé mentale, et amener des pistes de réflexions sur les soins psychiques aux mineurs incarcérés. Méthode : la récolte des données quantitatives et qualitatives repose sur la passation d’un hétéro-questionnaire à tous les mineurs arrivants dans le centre pénitentiaire d’Aix-Luynes entre le 2 mai 2023 et le 30 octobre 2023. Certaines données sont recueillies via le logiciel de traitement de données sur les détenus. Résultats : les résultats montrent que les antécédents médico-psychologiques sont peu fréquents dans cette population. Les conduites addictives et les antécédents d’évènements potentiellement traumatiques ressortent chez la majorité des mineurs interrogés. Il est retrouvé des antécédents de traumatisme crânien chez un peu plus de la moitié de l’échantillon. Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence des symptômes cliniques spécifiques ni d’apprécier suffisamment leur état de santé mentale. Enfin, nos résultats révèlent un accès au SPAD limité par plusieurs facteurs. Discussion : le dépistage en santé mentale chez les mineurs incarcérés semble insuffisant. Il parait primordial d’améliorer les actions de prévention des risques liés aux consommations de substances psychoactives dans cette population. Enfin, il semble indispensable d’adapter les dispositifs de soins psychiques en détention, en favorisant différentes modalités de soins, comme les ateliers thérapeutiques. Pour ce faire, davantage considérer la dimension psychique en milieu carcéral semble nécessaire.
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Dates et versions

dumas-04591180 , version 1 (28-05-2024)

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Citer

Emma Meslet. Incarcération des mineurs et dispositifs de soins psychiques : exemple des mineurs incarcérés au sein de la maison d'arrêt de Luynes. Sciences du Vivant [q-bio]. 2024. ⟨dumas-04591180⟩
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