Contexte : Le cannabidiol (ou CBD), composant de la plante cannabis dénué d’effets psychotropes et donc accessible en vente libre, voit augmenter depuis quelques années sa consommation en automédication dans un but de bien-être, notamment dans le contexte de la douleur. Objectifs : Étudier les modalités de consommation de cannabidiol en automédication dans le cadre de la douleur. Observer leur impact sur l’EVA de la douleur dans 4 usages courants, et sur la prise d’antidouleurs chez les consommateurs majeurs d’Ile-de-France. Relever les effets secondaires associés à cette consommation. Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle descriptive transversale, à l’aide d’un auto-questionnaire numérique distribué dans les boutiques commercialisant du CBD ainsi qu’en cabinet médical. Résultats : 135 réponses ont été recueillies du 12/10/22 au 22/12/22 dont 114 ont été retenues pour analyse. 22 participants ont déclaré consommer du CBD pour la douleur. Une diminution de la douleur après prise de CBD a été observée chez 84% des participants à l’étude. 53% des participants ayant reçu un traitement pour leur douleur ont indiqué une baisse de leur consommation d’antalgiques après avoir débuté le CBD. 24% ont arrêté totalement leur traitement. Conclusion : Il s’agit d’une étude de faible puissance, limitée par son caractère descriptif. Des travaux complémentaires sont nécessaires, sur de plus grands échantillons ou dans un cadre expérimental plus strict. Le peu d’effets secondaires rapportés montrent un profil de sécurité plutôt sûr, mais les possibles interactions médicamenteuses et altérations du bilan hépatique ne doivent pas être négligées.