Biothérapies dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales à l'officine : place du pharmacien et enquête chez les patients
Résumé
La prévalence et l’incidence des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique, ne cessent d’augmenter ces dernières années, et avec elles, leur prise en charge évolue également. L’apparition des anticorps monoclonaux, biothérapies disponibles en officine en sous-cutané, a constitué un véritable progrès thérapeutique. Quelle est la place du pharmacien dans la délivrance de ces traitements ? Quel est le ressenti des patients, quelles sont leurs connaissances sur leur thérapie, et quelles sont leurs attentes vis-à-vis du pharmacien d’officine ? Notre enquête montre, sur 88 patients répondeurs, une bonne observance générale, les malades étant conscients de l’importance que représentent pour eux ces traitements. Pour certains d’entre eux, les biothérapies ont permis d’atteindre une rémission totale, avec une forte amélioration dans leur qualité de vie, et une rémission partielle pour d’autres. Leurs principales attentes vis-à-vis du pharmacien concernent les conseils pratiques sur l’utilisation du stylo ou de la seringue, la logistique avec par exemple la commande de leur traitement à l’avance, plus de connaissances sur leur thérapie et leur maladie, impliquant des formations supplémentaires. La mission d’éducation thérapeutique du pharmacien d’officine apparait également importante aux yeux d’une partie des patients, qui seraient intéressés par des entretiens pharmaceutiques. Ainsi, le pharmacien a toute sa place dans la prise en charge des MICI.
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