INTRODUCTION :
Les violences sexuelles sur mineurs sont un facteur de risque influent sur la santé mentale (dépression, trouble anxieux, bipolarité, schizophrénie…) et somatique (cancer gynécologique, fibrome utérin, diabète, hypertension artérielle…) ainsi que sur les interactions sociales futures (difficultés à s’épanouir dans son couple et à se sentir un bon parent, risque de revictimisation, risque d’entrer en délinquance…). La révélation est donc capitale pour entrer dans un processus de soin mais le retentissement de celle-ci sur le soignant a peu été étudié.
OBJECTIF :
Explorer le vécu expérientiel des professionnels de santé mentale lors de la révélation du mineur METHODE : Emploi de la méthode IPSE – inclusion de 10 types de soignants différents de manière multicentrique via des entretiens semi-structurés – emploi du logiciel NVivo pour la réalisation du codage des entretiens en verbatim et le dégagement d’axes d’expériences
RESULTATS :
Notre analyse a mis 3 axes d’expériences en exergue La Solitude, L’incertitude et le fait d’être Eprouvé au cours de 3 temps clefs que sont La Révélation du Mineur, La Restitution à La Famille et l’Accompagnement du jeune
DISCUSSION :
Cela semble en lien avec un manque de formation des professionnels et les conséquences de la pratique de leur activité sur eux-mêmes (traumatismes secondaires et vicariants). Il semble pertinent d’agir sur l’accompagnement des soignants au sein même de leur lieu d’exercice, de réaliser un maillage entre les institutions du soin afin de s’appuyer sur les lieux de recours, de réaliser un maillage interinstitutionnel afin de trouver de nouveaux partenaires et agir sur la politique de santé.