Les maladies neurologiques et en particulier les troubles neurodégénératifs sont devenus depuis 2021 la cause principale de morbi-mortalité et de handicap dans le monde. Le diagnostic de ces pathologies est un enjeu majeur de santé publique. Cela est encore plus vrai lorsqu’elles adoptent une présentation atypique à l’image de celles des troubles psychotiques. Les symptômes psychotiques sont en effet retrouvés chez de nombreux patients souffrant de démence. Leur présence est à l’origine de nombreuses erreurs et de retards de diagnostics qui impactent négativement le pronostic et la qualité de vie des patients. Or, cet état de fait est fréquemment observé chez les personnes âgées sans antécédents psychiatriques chez qui des symptômes psychotiques sont détectés. En effet, ces derniers sont considérés en premier lieu comme étant atteints d’un trouble psychotique tardif. Ils sont donc orientés en priorité vers les soins psychiatriques. C’est pourquoi, en tant que psychiatre, il est important de pouvoir évoquer les étiologies neurodégénératives et de les distinguer des véritables troubles psychotiques tardifs lorsque nous sommes confrontés à ce type de situation. Notre travail de thèse se base donc sur une analyse de la littérature nous permettant dans un premier temps de caractériser les divers troubles psychotiques tardifs et neurodégénératifs. Sur cette base, nous abordons ensuite les bilans et les critères diagnostics nécessaires pour les distinguer. Pour approfondir notre réflexion, nous nous sommes penchés également sur les dernières avancées dans le domaine des biomarqueurs. Car, même s’ils ne sont toujours pas accessibles en pratique courante, ils restent des outils précieux dans les situations complexes et ils nous permettent d’obtenir des diagnostics plus précis et plus précoces.