Ce mémoire a pour objectif de montrer que les récits « Requiem des innocents » et « Partage des vivants » de Louis Calaferte sont des récits autobiographiques aux aspects lyriques. L'auteur nous raconte son enfance dans la « zone » qui est un bidonville où les hommes se débattent pour survivre, pour échapper à un certain déterminisme. La suite de cette vie se déroule enfin dans la rue où là encore la vie des marginaux est mise à l'épreuve entre amour et mort ; et on y découvre l'adolescence apocalyptique de l'auteur. C'est à travers un chant d'amour que Calaferte rend hommage à une population oubliée, une population qui ne cesse de se battre pour échapper à la misère. C'est par cette vérité que l'auteur est toujours d'actualité à notre époque et que l'étudier au collège et au lycée fait partie de la normalité ; et c'est l’un des objectifs de ce mémoire, celui de montrer comment un auteur comme Calaferte a sa place dans l'enseignement. Dans la dernière partie du mémoire, on présentera une séquence de quatrième où sont introduits les deux œuvres de Calaferte dans la thématique proposée par l'Éducation nationale « La ville, lieu de tous les possibles ». Cette séquence montrera la place des bidonvilles dans la ville, à travers la lecture intégrale du « Gone du Chaâba » d'Azouz Begag et des extraits choisis de « Partage des vivants » et de « Requiem des innocents ».