Les confinements successifs de la crise sanitaire ont accentué un déterminant particulier de la santé mentale : le besoin d'un espace extérieur. De larges différences de satisfaction dans la vie et de présence de symptômes d'anxiété et de dépression ont été observées entre les personnes confinées dans des maisons individuelles et les personnes confinées en appartement. La psychologie environnementale est une porte d'entrée pour saisir le rôle qu'un environnement joue sur la santé mentale et les comportements des personnes. Plus particulièrement, nous nous intéressons à la notion d'environnement restaurateur, qui présenterait des caractéristiques particulièrement propices à la réduction du stress et à la restauration des capacités attentionnelles des personnes pratiquant ce dit environnement. Notamment, la conclusion la plus démocratisée et incontestée, est que le contact avec des éléments naturels est très bénéfique à la restauration psychologique, et au bien être mental de manière générale. Les espaces les plus densément peuplés, et regroupant une grande partie de la population française, prennent aujourd'hui la forme des métropoles. Elles ont la particularité de concentrer en un endroit les personnes, les biens, les activités et les flux. Elles sont le lieu de hautes densités démographiques et bâties, où l'espace public est l'espace extérieur majoritaire et le jardin privatif est minoritaire. La figure de la métropole est également perçue par les personnes vivant son territoire : le paysage de la métropole est particulièrement bruyant, fréquenté, anthropique, intense, social, ... Des caractéristiques qui ne semblent pas favoriser la restauration psychologique. Ainsi, nous étudions dans ce mémoire, à travers une approche qualitative et géographique, les manières dont l'espace public de la métropole peut être, ou non, un lieu de restauration psychologique.