La troupe dramatique du théâtre national Daniel Sorano de Dakar : entre négritude et francophonie (1954-1984) - Paris 1 - Université Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Mémoire D'étudiant Année : 2018

La troupe dramatique du théâtre national Daniel Sorano de Dakar : entre négritude et francophonie (1954-1984)

Résumé

During the 1960s, when Independence raises questions about national identity of the new African countries, some intellectuals who support Negritude come to power and claim recognition of African culture based on notion of “cultural dialogue” between Africa and Europe. In Senegal, Léopold Sédar Senghor undertakes an ambitious cultural policy grounded in cultural cooperation conducted by France. He builds the Daniel Sorano Theatre in Dakar in 1965, one of the first national theaters in Africa, and to develop an “original Senegalese theatre”, he creates a theatre company employed by the State after the World Festival of Negro Arts in 1966, the director of which became the French Raymond Hermantier in 1968. This study focuses on ideological, material and human links between the drama group – led by the President’s nephew from 1965 until 1984 – and Senegalese government. The Theatre is an important tool for development of Ministry of Culture plan, and from 1970s onwards is increasingly involved in President’s policy. The Sorano Company becomes a cultural ambassador for Senegal in foreign policy, serves as a diplomatic tool and is closed to the Francophonie institutions. On the internal level, it supports the Ministry of National Education’s initiatives and conveys Negritude ideas that inspired the global policy of development driven by Léopold Sédar Senghor. Company’s creations are tied to his conception of African people and culture.
Au moment des indépendances africaines, les nouveaux gouvernements se posèrent la question de la construction d’une identité nationale, notamment portée par les tenants de la négritude qui revendiquaient la reconnaissance du fait culturel africain longtemps nié par la colonisation. Au Sénégal, le président Léopold Sédar Senghor mit en place une politique culturelle ambitieuse, qui devient un des premiers pays en Afrique à disposer d’un Théâtre – le Théâtre national Daniel Sorano - et d’une troupe dramatique nationale crée suite au Festival Mondial des Arts Nègres en 1966. Cette étude porte sur les liens idéologiques, matériels et humains entre la troupe du Sorano, dirigée de 1965 à 1984 par le neveu du Président, et le gouvernement sénégalais. Si elle est de fait un outil de la politique du ministère de la Culture dont elle dépend, la troupe est plus largement impliquée dans la politique générale menée par le président Senghor. Elle devient à la fois un outil du gouvernement, sur le plan diplomatique en tant qu’ambassadeur culturel du Sénégal à l’étranger - notamment au sein de la Francophonie - et sur le plan de la politique intérieure en appuyant la politique du Ministère de l’Éducation Nationale, et un relai des grands projets de l’État inspirés des principes de la négritude, sur laquelle se base la politique de développement impulsée par Léopold Sédar Senghor.

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  • HAL Id : dumas-02156182 , version 1

Citer

Maé Durand. La troupe dramatique du théâtre national Daniel Sorano de Dakar : entre négritude et francophonie (1954-1984). Histoire. 2018. ⟨dumas-02156182⟩
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