Ces dernières années, la phytothérapie a connu un essor considérable. Mais c'est sans compter les nombreux effets indésirables qui sont survenus, certains à l'origine de retraits. Une enquête par questionnaire postal auprès d'un échantillon de 250 pharmaciens de l'Isère a permis de préciser la place de la phytothérapie à l'officine et d'évaluer la connaissance de ces pharmaciens en matière de contre-indications et d'interactions liées à la phytothérapie, ainsi que leur attitude face à un effet indésirable. 56% des pharmaciens ont répondu à ce questionnaire, montrant que leurs connaissances sont assez développées mais qu'ils ne savent pas forcément vers qui se tourner lorsqu'un effet indésirable survient. Or, la vigilance est essentielle pour détecter de tels effets. À ce jour, la pharmacovigilance s'exerce pour les produits officinaux divisés, pour les préparations officinales ou magistrales et pour les spécialités à base de plantes mais pas pour l'ensemble de la phytothérapie.