Cette thèse porte sur la place des médicaments anti-TNFα (ou biothérapies) dans le traitement des MICI. Leurs utilisations en pratique clinique a été analysée au cours d'une étude rétrospective menée dans le service d'Hépato-Gastroentérologie du CHU de Grenoble. Le terme de MICI regroupe deux principales entités, la maladie de Crohn et la rectocolite ulcéro-hémorragique. Ces pathologies se caractérisent par l'inflammation chronique de certains segments du tube digestif. Ces lésions sont secondaires à une réponse inadaptée du système immunitaire vis-à-vis d'agents pathogènes intestinaux en amont de laquelle des facteurs environnementaux et génétiques deviennent mieux connus. Ces maladies présentent des manifestations cliniques variées nécessitant une prise en charge adaptée à chaque patient. Leur traitement est actuellement marqué par l'émergence des biothérapies, dont les anti-TNFα, qui possèdent une action ciblée contre une cytokine inflammatoire (le TNFα). L'utilisation de plus en plus fréquente de ces molécules se justifie par leur attractivité en termes d'efficacité et tolérance. L'infliximab est le premier anti-TNFα ayant obtenu une indication dans les MICI. Ce travail expose les résultats d'une étude rétrospective dont l'objectif étant de décrire le profil, d'étudier l'historique médicamenteux et d'analyser la prise en charge des patients atteints de MICI et traités par infliximab, au CHU de Grenoble, dans le service d'Hépato-Gastroentérologie, en dehors d'un essai thérapeutique, du 13 août 1999, date de l'obtention de l'AMM de l'infliximab en France, jusqu'au 1er octobre 2008.