Les cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDC) offrent de nouvelles perspectives dans le domaine de l'immunothérapie anti-tumorale. À ce titre, les cancers du sein, de l'ovaire ou de la peau constituent les modèles privilégiés de recherche. Les pDC sont des cellules présentatrices d'antigène (CPA). Elles expriment de façon prédominante les Toll-like récepteurs (TLR) -7 et -9. Après activation, les pDC apprêtent des peptides antigéniques et les présentent en association aux molécules HLA de classe II afin d'activer les lymphocytes T CD4+ (LT CD4+). Les pDC sont capables de sécréter de grandes quantités d'interféron-α (IFN-α), de délivrer un signal de co-stimulation et autorisent l'activation et la polarisation optimales des LT CD4+. Les pDC permettent ainsi le lien entre immunité innée et adaptative. Plusieurs essais cliniques ont montré que l'utilisation de ligands de TLR7 et -9 en tant qu'adjuvants vaccinaux constitue une stratégie efficace dans la prise en charge du cancer. L'efficacité d'un vaccin immunothérapeutique anti-tumoral nécessite d'induire une polarisation T helper 1 (TH1) des LT CD4+ afin de générer des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) spécifiques de la tumeur, effecteurs de l'immunité anti-tumorale. Afin de sélectionner un candidat adjuvant au vaccin immunothérapeutique anti-tumoral, nous avons cherché à déterminer la nature de la réponse T induite par des pDC activées par différents ligands TLR. Nos résultats obtenus pour le ligand TLR9, CpG A, sont conformes aux exigences retenues : les pDC activées par ce ligand produisent de l'IFN-α et induisent la polarisation TH1 des LT CD4+ naïfs, donc la production d'interféron-γ (IFN-γ) par ces derniers.