Introduction. L'automédication est une pratique répandue chez deux femmes enceintes sur dix. Les professionnels de santé ont pour devoir de souligner ses risques et de conseiller les patientes. L'objectif principal de ce travail a été d'évaluer l'aptitude des sages‐femmes et étudiants sages‐femmes en dernière année à délivrer une information adaptée sur l'automédication et la grossesse lors de différentes mises en situations cliniques. Matériel et Méthodes. Nous avons réalisé une étude épidémiologique descriptive transversale sur 31 étudiants sages‐femmes en dernière année et 31 sages‐femmes libérales, hospitalières et du secteur privé. Un questionnaire écrit anonyme leur a été distribué, les interrogeant sur leurs connaissances sur le médicament et la grossesse et les conseils donnés devant des tableaux particuliers. Résultats. L'information délivrée est adaptée lorsqu'elle concerne les maux de la grossesse les plus fréquemment rencontrés. Les sages‐femmes et futures sages-femmes n'informent pas systématiquement les patientes sur les risques de l'automédication et des réponses différentes voire inadaptées sont parfois relevées. Conclusion. L'automédication est en évolution. Des éléments de formation et d'information pourraient être renforcés pour que le message délivré sur l'automédication soit plus clair, uniforme et fiable.