État des lieux sur une pratique courante : le sondage urinaire évacuateur en salle de naissance
Abstract
Cette étude a pour but de connaître l'influence de la multiplication des sondages sur la survenue d'infections urinaires en suites de couches et de dresser un état des lieux sur sa pratique par les sages-femmes (moment de réalisation, nombre, indications...). Pour cela, une étude rétrospective (accouchements entre mai et septembre 2010), descriptive, unicentrique dans la maternité du centre hospitalier universitaire de Rouen, sur 342 dossiers a été menée. Elle concerne uniquement les accouchées voie basse sous analgésie péridurale (sans hémorragie de la délivrance). Dans cette étude, les sondages (547) sont réalisés en majorité en phase active et les motifs les justifiant font défaut dans la majorité des cas. Dans cette étude, 1,75% des patientes ont présenté une infection urinaire en suites de couches. Mais nous n'avons pas mis en évidence le rôle du nombre de sondages urinaires évacuateurs dans la survenue d'une infection (p=0,9268). Il en est de même pour les autres facteurs de risques présents chez les patientes ayant présenté une infection urinaire en suites de couches. Nous remarquons, de plus, une faible représentation des facteurs de risques d'infection urinaire parmi les femmes infectées alors qu'ils étaient présents dans la population générale. La majorité des sondages sont liés aux apports veineux. Devant la grande variation d'apports au cours du travail, cette étude propose une meilleure maîtrise du débit afin de réduire le nombre de sondages.
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