Déterminants du lieu de consultation pour les soins primaires en gynécologie obstétrique : enquête auprès de 521 femmes consultant au CHU de Grenoble
Résumé
Historically, the gynaecological and obstetric follow-up of the women was heavily insured by the gynaecologists. The decrease in number of doctors has changed women's choices. The study objective is to determine the reasons of the women guidance for their gynaecological primary care to the specialists practicing at the hospital. A declarative survey was undertaken through a questionnaire given to women who consult in the gynaecology-obstetrics unity of the University Hospital of Grenoble in March 2008. The women sent by a gynaecologist-obstetrician were excluded. 521 questionnaires (73.18% of visits) were returned, 347 were used: 265 women (76.36%) coming on their own and 82 women sent by a general practitioner or emergency doctor. The primary cares represent the majority of consultation reasons, especially for women coming on their own. General practitioners relay complex cases to specialists, mainly with regard to chronic diseases and fertility disorders (p <0.0001). 65 on 70 % of the women have notion of a general practitioner skill in this domain (p < 0, 0001) and rely on them. Women consulting on their own prefer gynaecologist because they think he is more competent and because they are accustomed. They may accept the general practitioner care, especially if they have already consulted in this area before (p <0.0001). It would be useful to analyze the consultations content to know whether women sent by general practitioners present pathologies more complex than those come from their own initiative. This study explains that the consultation key determinant for gynaecology and obstetrics primary care at the gynaecologist is the lack of information for patients on the general practitioner skills. Therefore, it seems urgent to implement an information campaign promoting the general practitioner skills for gynaecology and obstetrics primary care.
Historiquement, le suivi gynécologique et obstétrical des femmes était massivement assuré par les gynécologues. La diminution du nombre de ces médecins a modifié les choix des femmes. L'objectif de cette étude est de déterminer les raisons de l'orientation des femmes pour leurs soins primaires gynécologiques vers les spécialistes d'organe exerçant à l'hôpital. Il s'agit d'une étude déclarative basée sur un questionnaire remis aux femmes consultant dans l'unité de gynécologie obstétrique du CHU de Grenoble en Mars 2008. Étaient exclues les femmes adressées par un gynécologue obstétricien. 521 questionnaires (73,18% des consultations) ont été retournés, 347 ont été exploités : 265 femmes (76,36%) consultant de leur propre initiative et 82 femmes adressées par un médecin généraliste ou urgentiste. Les soins primaires représentent la majorité des motifs de consultation, d'autant plus pour les femmes qui viennent de leur propre initiative. Les médecins de ville relayent les cas complexes au spécialiste, essentiellement en ce qui concerne les pathologies chroniques et les troubles de la fertilité (p<0,0001). 65 à 70% des femmes ont notion d'une compétence du médecin généraliste dans ce domaine (p<0,0001) et leur font confiance. Les femmes consultant de leur propre initiative préfèrent le gynécologue parce qu'elles pensent qu'il est plus compétent et parce qu'elles en ont l'habitude. Elles acceptent éventuellement la prise en charge du généraliste, en particulier si elles l'ont déjà consulté dans ce domaine auparavant (p<0,0001). Il serait utile d'analyser le contenu des consultations afin de savoir si les femmes adressées par des généralistes présentent des pathologies plus complexes que celles venues de leur propre grès. Cette étude permet de constater que le déterminant essentiel de consultation pour les soins primaires de gynécologie obstétrique chez le gynécologue est le manque d'information des patientes sur les compétences des généralistes. Il semble donc urgent de mettre en œuvre une campagne d'information promouvant les compétences des médecins généralistes en soins primaires de gynécologie obstétrique.