L'apprentissage permet à des jeunes de décrocher un diplôme tout en acquérant une première expérience professionnelle. Le bénéfice de cette voie de qualification a été étudiée à de multiples reprises ces vingt dernières années, notamment depuis qu'il est envisagé comme une solution face au problème de chômage des jeunes. Toutefois, ses effets sur le territoire sur lequel est implanté le centre de formation (CFA) des apprentis ont rarement été explorés que ce soit en amont ou en aval du diplôme. Ce mémoire s'interroge sur le lien entre l'apprentissage et le territoire. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés sur les mécanismes de gouvernance de l'apprentissage en région et à l'impact qu'à un CFA sur le territoire. Des entretiens auprès des acteurs de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'analyse de données sur cette région viennent enrichir la réflexion. Dans un second temps, nous avons comparé, à diplôme égal, les mobilités en début de vie active entre les sortants de la voie scolaire et ceux de l'apprentissage. Nous partons de l'hypothèse que les apprentis ont une moindre nécessité de mobilité pour s'insérer sur le marché du travail du fait de leur première expérience professionnelle et d'un réseau professionnel plus développé. À chaque fois nous avons considéré les différents niveaux et spécialités de formation ainsi que plusieurs niveaux géographiques (région, département, zone d'emploi) pour déterminer à quel territoire l'apprentissage « profite » le plus.