Le taux d'interruption volontaire de grossesse augmente chez les 15-18 ans depuis 1995. Nous nous sommes donc interrogés sur les acteurs de l'éducation à la sexualité ainsi que sur les moyens mis en œuvre par l'État (délivrance gratuite de la contraception d'urgence pour les mineurs, éducation à la sexualité en milieu scolaire obligatoire). De même, les comportements sexuels et les connaissances des adolescents en matière de contraception ont été étudiés. Notre travail a reposé sur des interventions dans les classes de troisième de 4 collèges. Nous avons constaté que d'une part, l'éducation sexuelle est faite par les parents et l'école et que, d'autre part, les adolescents possèdent les bases théoriques en matière de contraception. Par contre, ils ont des difficultés à les adapter à leurs pratiques. À leur spontanéité, s'ajoutent un sentiment de savoir absolu et d'invulnérabilité. Cela explique, entre autres, qu'ils basculent vers des comportements à risques...