Ce mémoire, comme son nom l'indique, concerne les femmes qui en aiment d'autres durant l'Antiquité grecque. Il constitue une première approche de l'homosexualité féminine en Grèce antique dont la seconde étape sera probablement un travail centré plus particulièrement sur la poétesse Sappho. Cette recherche s'organise de manière à donner au lecteur une idée du sujet dans son ensemble, tout en se concentrant sur des points plus précis par le biais des textes d'auteurs grecs. Ainsi, dans un premier temps, il est question des enjeux et difficultés liées à l'étude de l'homosexualité féminine en Grèce antique. Des éléments importants, bien que généraux, sont de ce fait mis en évidence tels que la genèse du concept d'homosexualité (terme inventé au 19e siècle), le caractère novateur et récent des recherches liées à la sexualité dans l'Antiquité, ou encore la question de l'anachronisme. Il faut en effet comprendre dès le départ que cette étude n'est envisageable que si on a conscience de l'écart qui existe entre notre époque, notre vision des lesbiennes, et ce qui se passait en Grèce antique. Il convient donc de rester prudent afin d'éviter les contre-sens et les conclusions anachroniques. Grâce à la deuxième partie, le lecteur va pouvoir entrer en contact avec ces écrits qui parlent d'homosexualité féminine ; plusieurs textes grecs de différents auteurs et aux contenus divers sont ainsi proposés. Ils ne sont pas répertoriés chronologiquement mais suivent un classement thématique permettant de comprendre quel était le regard que les Anciens portaient sur les lesbiennes. On passe ainsi d'un texte mythique à une approche scientifique, d'un point de vue philosophique à un autre plus humoristique, tout en naviguant parmi des écrits où l'amour est souvent présent. Enfin, la dernière partie de ce mémoire concerne uniquement la plus célèbre des lesbiennes de l'Antiquité grecque, la dixième des Muses : la poétesse Sappho. La difficulté de conter la vie de Sappho, au regard du peu de sources disponibles, y est expliquée avant l'évocation et l'explication de deux de ses poèmes les plus célèbres : "l'Ôde à l'aimée" et "l'Égal des dieux". Enfin, puisque cette partie constitue l'élément charnière en vue d'un futur travail, ce mémoire se clôt sur l'étude de plusieurs fragments, parts d'un tout qu'il n'a pas été possible d'évoquer ici.