Introduction : L'Interruption Volontaire de Grossesse concerne encore plus de 220 000 femmes en France chaque année, malgré la diffusion massive de la contraception. Cela interroge sur l'utilisation des méthodes par les femmes mais aussi sur la qualité des consultations réalisées par les professionnels de santé. Objectifs : L'objectif principal était de déterminer le niveau de qualité du suivi gynécologique relatif à la contraception des femmes ayant recours à une Interruption Volontaire de Grossesse. L'objectif secondaire était de déterminer quels éléments du suivi étaient les moins réalisés par les professionnels de santé. Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude épidémiologique descriptive transversale, mono-centrique, réalisée dans le service d'Hospitalisation de Jour de gynécologie de l'Hôpital Couple Enfant de Grenoble durant l'été 2011. L'étude portait sur 82 femmes hospitalisées pour une Interruption Volontaire de Grossesse. Résultats : 59,8% des femmes ont reçu un suivi de qualité moyenne, 23,2% ont reçu un suivi de qualité basse et 17,1% un suivi de haute qualité. Parmi les critères jugés, cinq se révèlent être réalisés pour moins de cinq suivis sur dix. Il s'agit des critères suivants : l'information générale concernant les méthodes de contraception, l'information relative à la contraception d'urgence et son lieu de procuration, l'interrogation du professionnel au sujet de la situation économique de la patiente, et l'aide effective apportée dans le choix de la méthode. Conclusion : On constate une insuffisante qualité du suivi gynécologique pour la contraception, et cinq critères en particulier pouvant être nettement améliorés. Il est donc important d'informer davantage les femmes ayant recours à l'Interruption Volontaire de Grossesse sur la contraception, mais aussi de former au mieux les futurs professionnels de santé.