La flavescence dorée est une maladie incurable qui ravage les vignobles européens. Elle est transmise de plante à plante par la cicadelle vectrice Scaphoideus titanus Ball. Afin de lutter efficacement contre l'expansion de cette maladie, des périmètres de lutte obligatoire sont mis en place dans les secteurs contaminés. Les traitements obligatoires contre la cicadelle concernent aussi les vignobles menés en agriculture biologique. Or, un seul produit est homologué contre Scaphoideus titanus en viticulture biologique : le Pyrévert. Certaines observations ponctuelles révèlent des taux de piégeages de cicadelles adultes anormalement élevés dans des parcelles traitées au Pyrévert (ou avoisinantes). L'objectif de cette étude est d'identifier les paramètres qui peuvent influencer la lutte impliquant le Pyrévert afin de définir une stratégie efficace pour la lutte collective. L'approche adoptée est une approche "de terrain" : 48 parcelles de vignes biologiques ont été suivies en Aquitaine. Des comptages larvaires ainsi que des piégeages d'adultes ont été mis en place. De plus, des informations ont été recueillies sur les parcelles, les conditions des traitements, etc., à l'aide de questionnaires. Ainsi, il a été montré qu'en effet, sur près d'un tiers des parcelles, le seuil d'adultes piégés a été dépassé. Un unique traitement au Pyrévert est souvent insuffisant pour contrôler la population, du fait des éclosions de larves qui peuvent être étalées sur 2 mois et de l'absence de rémanence du produit. On propose donc de retarder au maximum la date de ce traitement afin qu'il touche le plus de larves possible. D'autres facteurs semblent avoir leur importance : l'utilisation du Pyrévert en mélange avec du Cuivre et du Soufre, la présence de pampres... Plus il y a de traitements, moins on a de risques. Lorsque 3 traitements sont réalisés, seuls d'importants problèmes techniques semblent pouvoir conduire à un échec.