Les métrorragies sont une pathologie fréquente du premier trimestre puisqu'elles concernent environ 25% des femmes en début de grossesse. La moitié d'entre elles évolueront vers un accouchement. Cette étude visait à analyser l'impact des métrorragies du premier trimestre de la grossesse sur l'évolution de celle-ci et l'état néonatal. Dans un premier temps, nous avons examiné leur corrélation avec le risque d'accouchement prématuré, et secondairement le lien avec l'hypotrophie. Globalement, la morbidité materno-foetale a été observée. Une étude rétrospective d'observation de type cas-témoin a été menée sur une cohorte de femmes enceintes du CHU de Clermont-Ferrand. La population cible a été sélectionnée à partir de leur consultation aux urgences gynécologiques pour métrorragies du premier trimestre. Les témoins étaient recrutés lors de l'accouchement. L'étude comptait 96 cas et 192 témoins, soit une population de 288 femmes. Nous avons mis en évidence un risque plus élevé d'accouchement prématuré (OR=2,96 ; IC : 1,25-7,20) chez les patientes ayant eu des métrorragies, mais aussi de menace d'accouchement prématuré (OR=2,58 ; IC : 1,11-6,10) et de rupture prématurée des membranes (OR=4,86 ; IC : 1,85-14,23). Le poids de naissance des nouveau-nés était plus faible dans le groupe "métrorragies". Notre étude indique que la présence de métrorragies au premier trimestre favorise la survenue de complications lors de la grossesse, qui devrait alors être considérée comme à risque et bénéficier d'un suivi particulier.