Approche genrée de la participation coproductive des habitants en matière de sécurité publique : l'expérience du collectif du 29 Juin à Villiers-le-Bel
Abstract
L'analyse et la réflexion développée dans ce mémoire reposeront sur trois constats de départ théoriques qui seront précisés plus tard. Néanmoins, le premier constat témoigne qu'il existe des limitations à une participation coproductive des habitants en matière de sécurité publique, que sont un contexte français défavorable, des réticences des élus et techniciens ou encore des risques liés au thème de la sécurité publique. Pour autant, ce type de participation recèle aussi de multiples apports possibles. De surcroit, le deuxième constat repose sur l'idée de l'existence d'une réorganisation de la régulation sociale au sein des quartiers d'habitat social et non de son absence, qui serait, elle, due selon les analyses classiques d'explication de la délinquance à l'anomie urbaine et à la baisse corolaire du contrôle social informel. Cette réorganisation de la régulation sociale pouvant être utilisé par les institutions face aux insuffisances des mécanismes modernes d'intégration et de contrôle social. Enfin, le troisième constat révèle de l'influence des rapports sociaux de sexe au sein des quartiers d'habitat social sur les trajectoires délinquantes de certains jeunes hommes habitant ces quartiers. Ces rapports sociaux de sexe locaux prennent la forme d'un contrôle social sexué exercé par ces jeunes hommes dans le cadre d'une injonction à la virilité et comme quête de reconnaissance en réponse à leur exclusion sociale. Cet exercice d'un contrôle social sexué étant en outre renforcé par la peur de l'émancipation féminine et des rapports défaillants aux pères voire aux grands-frères.
Domains
Political science
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