Ce travail s'intéresse au lien qui existe entre périurbanisation et pauvreté, et notamment au rôle actif joué par le territoire en matière de pauvreté. Il se base sur une comparaison entre le Pays Voironnais et Bièvre Est, tous deux soumis au desserrement résidentiel et démographique de l'agglomération grenobloise. Si le Sud du Pays Voironnais est déjà "périurbanisé", le nord de son territoire et Bièvre Est sont à des stades de périurbanisation moins avancés, du fait de leur éloignement géographique plus prononcé. On s'aperçoit que la pauvreté, en termes monétaires et non monétaires, est plus importante en périurbain lointain qu'en périurbain proche, mais que les personnes ont moins recours aux minima sociaux dans le premier que dans le second. On se rend également compte que la migration vers le périurbain lointain peut être motivée par des situations de pauvreté, mais que le territoire génère lui-même de la pauvreté du fait de la fragilisation des ménages migrants. Les questions de l'emploi et de la mobilité en périurbain lointain posent ensuite des freins à la sortie de la pauvreté. Le territoire joue donc un rôle actif sur la pauvreté en milieu périurbain.