Les actions collectives participatives en Isère : quand l'impulsion vient de l'institution...
Abstract
Pour tenter de répondre à cette question : comment les discours institutionnels se diffusent-ils et se perçoivent-ils dans les différents niveaux de l'institution, nous allons procéder simplement en deux temps. En premier lieu, il convient de montrer les raisons, les mécanismes et le contexte d'adoption de nouveaux référentiels, au premier rang desquels se trouve la logique participative, par le Conseil général de l'Isère et en particulier par la Direction du développement social. Dans cette optique, il nous faudra expliciter la promotion de nouvelles catégories dans l'intervention sociale et ses répercussions sur le champ du travail social : la compréhension des mécanismes à l'oeuvre au sein du Conseil général ne peut se faire à l'économie d'un retour sur ces mutations constatées ces dernières années, que nous n'avons fait qu'esquisser jusqu'à présent. Nous montrerons, alors, comment l'institution se saisit de la participation des usagers dans les discours et dans les faits. Dans un second temps, nous nous attacherons à montrer que la traduction de l'impulsion institutionnelle est loin d'être mécanique. Afin d'étudier sa pénétration dans les lieux d'intervention nous étudierons le rôle et la perception des travailleurs de terrain et de l'encadrement. En fait, il s'agit de comprendre comment la logique collective participative va de la scène publique à l'institution, puis de sa direction à sa base.