Travailler sur la démocratie participative n'est plus vraiment original, beaucoup de choses ont été déjà écrites à ce propos. Mais il me semblait que la question des conséquences de sa mise en place sur les autres acteurs concernés par la décision publique, et particulièrement celle concernant les corps intermédiaires, était moins abordée. Le terme "corps intermédiaires" dans ce travail fait référence aux associations, organisations syndicales, organisations patronales, chambres consulaires, etc... La mise en place de la démocratie participative dans la région Rhône-Alpes menace-t- elle les corps intermédiaires ? En d'autres termes, ceux-ci ont-ils accepté la remise en cause de leur légitimité ? Cela les a-t-il obligé à mettre en place de nouveaux modes de relations avec la Région, à modifier leur fonctionnement interne, à réinvestir dans leur relation avec leurs mandants ? Ont-ils été obligés de changer leur intervention ? Celle-ci est-elle entendue de la même manière qu'auparavant ? La démocratie participative participe-t-elle à la construction d'une nouvelle forme de démocratie ? On pourra constater par la suite qu'il n'existe pas de réponse univoque à ces interrogations. L'objectif est d'analyser ce que cette volonté d'accentuer la participation citoyenne a produit dans la région. Mon travail est composé de deux parties. La première est consacrée à la présentation de l'élan participatif rhônalpin. La seconde partie se consacre à la réaction des corps intermédiaires rhônalpins. Ce travail permettra de découvrir que la réalité n'est pas la même selon le niveau de responsabilité des acteurs.