En raison d'une prévalence élevée de l'insuffisance rénale terminale en Nouvelle-Calédonie, de la faible démographie médicale et de la volonté de maintenir les patients hémodialysés à proximité de leur domicile, la télémédecine s'est récemment développée. Néanmoins, l'absence de cadre juridique défini et de moyens adéquats ne permettait pas son emploi de façon satisfaisante. Nous avons donc voulu optimiser cette technique et l'évaluer. Dans la première partie de l'étude, nous avons comparé un suivi médical classique à un suivi par téléconsultation dans deux groupes composé chacun de 66 patients. Les résultats ne montrent pas de différence statistiquement significative en termes de paramètres biologiques, de complication de la voie d'abord vasculaire, des incidents survenus durant la séance d'hémodialyse et du nombre d'hospitalisations. Dans la seconde partie de l'étude, 18 patients ont été suivis par téléprésence robotisée et comparés à 36 patients suivis par consultation classique. Malgré une fréquence de suivi très différente, nous n'avons pas retrouvé de différence statistiquement significative concernant les paramètres biologiques et le nombre des hospitalisations. Les patients, médecins et infirmiers interrogés par questionnaire anonyme en fin d'étude semblent satisfaits de cette nouvelle méthode qui nécessite une technologie adéquate mais également une collaboration humaine optimale.