Les enseignants, du fait de l'utilisation intensive de la voix projetée dans leur profession, ont plus de risques de développer une dysphonie. De plus, dans le secondaire, la matière enseignée peut augmenter les facteurs favorisants les troubles de la voix. La prévention paraissant encore insuffisante auprès de cette population, nous avons voulu savoir s'il existait des inégalités dans l'accès aux informations sur l'hygiène vocale et comment elles étaient transmises. À l'aide d'un questionnaire, nous avons ainsi mis en évidence le niveau de connaissance en hygiène vocale des enseignants, en fonction de la matière qu'ils enseignent, de leurs loisirs et du fait qu'ils aient consulté ou non pour un trouble vocal. Nos résultats montrent un meilleur niveau de connaissance en hygiène vocale chez les enseignants de musique, chez les enseignants qui pratiquent le yoga/la relaxation ou le chant/théâtre et chez les enseignants qui ont déjà consulté pour leur voix. Dans un deuxième temps, nous avons voulu tester une réunion d'information sur l'hygiène vocale, auprès d'enseignants du secondaire, pour savoir si ce support de communication était adapté et utile. Les enseignants présents à cette réunion l'ont trouvée utile et intéressante, mais auraient aussi souhaité y trouver des exercices pratiques pour la projection vocale.