La déstructuration globale que peuvent vivre les personnes psychotiques se répercute sur la manière particulière qu'elles ont d'entrer en relation avec leurs pairs. La relation thérapeutique entre un patient masculin psychotique et une psychomotricienne, sous-tendue par un éventuel aspect sexualisé et érotisé, se trouve être encore plus particulière et complexe. La psychomotricienne doit donc se situer dans une adaptation permanente de son accompagnement psychomoteur et dans un ajustement pertinent de son implication et du cadre thérapeutique posé, souple mais stable, afin que les difficultés parfois très présentes de certains patients à l'encontre des femmes ne viennent rendre impossible toute prise en charge psychomotrice. Le médiateur, à la fois lien et séparateur entre le patient et la psychomotricienne, lui permet de préserver l'intégrité du patient mais également de se préserver elle-même et de proposer un accompagnement thérapeutique, bienveillant et contenant.