À une époque où les parturientes revendiquent moins de médicalisation et une prise en charge personnalisée, la gestion de l'accouchement physiologique est remise en question. Pour informer les patientes des différentes alternatives possibles et compte tenu des données scientifiques actuellement disponibles, il est pertinent de réfléchir aux bénéfices-risques des pratiques maïeutiques du premier et du second stade du travail. L'objectif principal de notre étude était de décrire les pratiques maïeutiques au premier et au deuxième stade du travail d'accouchement. L'objectif secondaire était d'évaluer l'impact du niveau de la maternité sur ces pratiques. Un questionnaire électronique a été envoyé aux sages-femmes de salle de naissance de 4 maternités auvergnates. Malgré les 69% de sages-femmes interrogées formées aux positions d'expulsion, 95% d'entre elles ne pratiquaient les accouchements qu'en décubitus dorsal. De même, plus de 30% des sages-femmes ne proposaient pas systématiquement à leurs patientes leur position d'accouchement. Pourtant, la prise en compte des souhaits de la patiente est un critère de satisfaction. L'effet protecteur du massage périnéal per-partum était méconnu par 45% des sages-femmes, bien qu'elles fussent 60% à le pratiquer. Le niveau de maternité ne semblait pas influencer ses pratiques (p>0,05). Des études sont à poursuivre sur cette thématique, notamment pour connaître l'impact néonatal et l'intérêt d'autres interventions que les positions d'accouchement au cours du 2e stade du travail.