Introduction : Les patients hospitalisés pour décompensation cardiaque ont un traitement insuffisant comparativement aux recommandations. Un traitement optimal permettrait de réduire le nombre d'hospitalisation et la morbi-mortalité des patients. Cette thèse étudie les raisons qui limitent cette optimisation du traitement. Méthode : Les patients sélectionné ont été hospitalisés à Langon en service Médecine A à orientation cardiologique à partir des registres du DMI, sur l'année civile 2012. Un questionnaire a recueilli les données de traitement à l'entrée et à la sortie, ainsi que les informations sur les comorbidités, les informations sociales et les causes retrouvées dans les dossiers limitant l'adaptation de traitement. Les patients retirés de l'étude sont les patients décédés pendant l'hospitalisation, transférés, ou dont le dossier est incomplet au niveau des traitements d'entrée et de sortie. Résultats : les résultats sur 140 patients ont été analysés et ont permis de comprendre les limitations de la trithérapie recommandée. Les différences de traitements entre l'entrée et la sortie du service sont limitées aux patients ayant fait des hypotension ou des bradycardies, par la baisse des traitements, ou aux patients hospitalisés pour une découverte de la maladie ou qui étaient en échappement thérapeutique, par l'introduction ou l'augmentation des traitements. Par ailleurs, la plupart des comorbidités limitant l'augmentation ou l'introduction de traitement (comme le RAo, l'insuffisance rénale, ou la BPCO) sont respectées et justifiées. Conclusion : Les traitements prescrits en ambulatoire par les généralistes ou les cardiologues sont tout à faits cohérents vis à vis des recommandations dans le sens où elles sont limitées par le terrain du patient. Il est difficile d'améliorer les traitements dans le cadre actuel. La création d'un réseau autour de ces patients permettrait une amélioration limitée, uniquement sur la dose moyenne prescrite à ces patients.