La péritonite aiguë communautaire, pathologie grave, se traite par la chirurgie avec l'adjonction d'une antibiothérapie initialement probabiliste. Les recommandations françaises de 2000 n'ont pas été réactualisées. Simultanément, les bactéries résistantes sont en pleine croissance. L'objectif de notre étude était d'évaluer la mobi-mortalité quand l'antibiothérapie empirique était inefficace. Matériel et méthodes : Étude rétrospective monocentrique au CHU de Rouen, de janvier 2010 à octobre 2012, nous avions évalué 99 patients atteints d'une péritonite aiguë communautaire, réanimatoire ou non. Un groupe "ATBproba +" (n = 33) et un groupe "ATBproba -" (n = 66) ont été comparés. Le travail analysait statistiquement l'impact sur la morbi-mortalité. Secondairement, les profils de sensibilité des protocoles d'antibiothérapies recommandées par le consensus français étaient recherchés. Résultats : En analyse globale, le taux de mortalité n'était pas différent entre les 33 patients ayant reçu une antibiothérapie initiale efficace et les 66 patients dont l'antibiothérapie empirique était résistante (12,1% vs 16,7%, p = 0,77). De même, le taux de guérison n'était pas significativement différent (69,7% vs 54,5%, p = 0,19). Les protocoles d'antibiothérapie initiale gardaient une sensibilité acceptable vis-à-vis de l'écologie bactérienne digestive. Conclusion : Dans notre population, la morbi-mortalité n'est pas impactée par l'efficacité de l'antibiothérapie initiale. Les recommandations SFAR 2000 restent d'actualité.