Ce mémoire présente deux films de Carlos Saura dans lesquels on voit apparaître différents aspects du franquisme, présentés sous deux formes différentes. Dans le film La prima Angélica, il est montré aux spectateurs le souvenir d'une Espagne tombant peu à peu sous l'emprise d'une dictature, resituant ainsi l'origine des blessures que porte ce pays tandis que Ana y los lobos, film profondément allégorique, présente les trois aspects de cette société, l'aspect militaire, religieux et moral. Il souligne les abus de ces trois "institutions" qui ont amené l'Espagne à se replier peu à peu sur elle-même, se fermant ainsi au monde extérieur. À travers ces deux films qui n'ont apparemment rien de similaire, un élément essentiel apparaît : la famille. En effet, celle-ci étant la plus petite des sociétés, en lui donnant les traits principaux de la société franquiste, sa présentation et la critique qui s'en suit font d'elle le plus fort symbole d'une Espagne en décomposition.