Objectif : Cette étude avait pour but d'évaluer les effets des mensurations maternels sur le temps de la consultation échographique du deuxième trimestre ainsi que les difficultés de réalisation qui y sont associées. Méthode : Cette étude rétrospective de type cas-témoin s'intéressait à toutes les femmes porteuses d'une grossesse unique entre 19 et 25 semaines d'aménorrhée et bénéficiant d'une échographie de dépistage du deuxième trimestre de première intention. Les grossesses pathologiques et compliquées par une indication d'échographie à visée diagnostique ont été exclues. L'indice de masse corporel (IMC) était basé sur le poids et la taille des patientes en dehors de la grossesse. Résultats : Sur 381 patientes, 296 ont été incluses, parmi elles : 54% avaient un poids normal, 33,1% étaient en surpoids et 12,8% étaient obèses. Le temps de l'échographie était augmenté de 4,12 minutes chez les patientes en surpoids et de 5,01 minutes chez les patientes obèses (p < 0,05). Le nombre d'échographie de seconde intention était doublé chez les patientes ayant un IMC supérieur à 25kg/m². La totalité des dix structures était visualisé pour 67,64% des patientes en surpoids et obèses et dans 88,67% chez les patientes ayant un poids normal (p < 0,001). Chez les patientes ayant un IMC supérieur à 25kg/m², les principales structures non ou mal visualisées sont : le cœur, le rachis, les reins (tous p < 0,05). Conclusion : L'augmentation de l'IMC est une cause d'augmentation du temps de l'examen et limite la visualisation de l'anatomie fœtale lors de l'examen échographique du deuxième trimestre de première intention. Dans 50 % des cas, un examen de seconde intention sera prescrit.