Newton, theology and the inductive method
Résumé
This dissertation focuses on the theological and scientific writings of Isaac Newton (17th century English mathematician and physicist) and aims to show how his religious beliefs and theological views conditioned his conception of science. It is therefore in the line of the most recent essays on Newton which support the thesis in favour of the unity of Newton's thought. Indeed, the new generation of scholars (M. Mamiani, S. Hutton, J. E. Force) has laid emphasis on the fact that, though there is no denying that Newton's scientific mind influenced the manner by which he interpreted prophetic texts, his religious beliefs (his Protestantism, his Anti-Trinitarianism, his Arianism) have certainly contributed to shape his conception of science and are most likely at the origin of his beliefs in all the other fields of knowledge he studied. Thus, the thesis this dissertation tries to defend is that the seeds of the inductive method as defined in The Mathematical Principles of Natural Philosophy first published in 1687 are clearly visible for the first time in a theological treatise (Untitled Treatise MS.1) that Newton wrote in the 1670s and not in one of his early scientific writings. Consequently, this dissertation expands on Maurizio Mamiani's essay on Newton on prophecy and the Apocalypse and his chart comparing the rules of method of the Regulae Philosophandi and the Untitled Treatise. By showing the similarities between Newton's hermeneutic method and inductive method, this dissertation propounds that the Newtonian thought was complex and multi-determined, the result of a constant intermingling between the various fields of knowledge (including science and religion) he studied.
Ce mémoire se penche sur les travaux scientifiques et théologiques d'Isaac Newton (physicien et mathématicien anglais du 17e siècle) et a pour ambition de montrer comment ses convictions religieuses et points de vue théologiques ont conditionné sa vision de la science. Il s'inscrit donc dans la lignée des travaux les plus récents sur Newton qui supportent la thèse en faveur de l'unité de la pensée newtonienne. En effet, la nouvelle génération d'intellectuels (M. Mamiani, S. Hutton, J. E. Force) a souhaité mettre l'accent sur le fait que, bien qu'on ne puisse nier l'influence de l'esprit scientifique de Newton sur son interprétation des textes bibliques, ses convictions religieuses (son protestantisme, son antitrinitarisme, son arianisme) ont certainement contribué à forger sa manière de concevoir la science et sont sans doute à l'origine de ses croyances dans tous les autres domaines d'étude. Dans cette optique, la thèse défendue par ce mémoire est que le germe de la méthode inductive, telle qu'elle est définie dans les Principes Mathématiques de la Philosophie Naturelle publiés en 1687, apparaît clairement pour la première fois dans un traité théologique (Untitled Treatise 1.1) rédigé dans les années 1670 par Newton et non dans l'un de ses premiers traités scientifiques. Ainsi, ce mémoire est une expansion de l'essai de Maurizio Mamiani (Newton on prophecy and the Apocalypse) et de son tableau de comparaison entre les règles du Regulae Philosophandi et du Untitled Treatise. En cherchant à montrer les similitudes entre la méthode herméneutique et inductive de Newton, ce mémoire soutient que la pensée newtonienne n'est pas unilatérale mais complexe, le résultat de l'interaction constante entre les différents domaines d'étude (dont la science et la théologie) sur lesquels Newton s'est penché.
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