La restriction hydrique est l'une des menaces les plus importantes pour les rendements agricoles à l'échelle mondiale. Chez le rosier, cela se traduit notamment par un maintien des bourgeons axillaires en dormance le long de la tige. Curieusement, une réhydratation du substrat stimule fortement le débourrement. Nous avons axé notre travail sur la recherche d'éventuelles différences entre les voies de signalisation de la dormance en situation de stress hydrique, et celles de la dormance due à la dominance apicale. Notre étude apporte les premiers éléments permettant de comprendre le rôle que tient le dialogue entre l'acide abscissique et les sucres dans la régulation du débourrement par le stress hydrique. Nous avons montré que l'acide abscissique est capable à lui seul de bloquer le débourrement sur des nœuds cultivés in-vitro, et que le saccharose antagonise cette action inhibitrice. Nous avons également montré le fait que cet antagonisme ne nécessite pas la métabolisation du saccharose, ce qui montre que le saccharose interagit avec l'acide abscissique en tant que signal. Grâce à des analyses moléculaires dans les bourgeons et à de prochains dosages hormonaux et biochimiques, nous dressons de nouvelles hypothèses de travail pour le futur, vis à vis de l'implication des protéines PIN1 dans cette inhibition par le stress hydrique.