Dans ce mémoire, l'auteure a essayé d'analyser les dissensions présentes autour de la patrimonialisation de la cerise à Itxassou. La question de la légitimité est apparue au travers des différentes formes de patrimonialisation créées par les trois groupes d'acteurs repérés : l'association de producteurs Xapata, l'association Itsasuarrak et la Confrérie de la Cerise. Si la patrimonialisation de la cerise s'inscrit dans les dimensions du territoire, du terroir et de la terre, l'auteure a choisi de s'arrêter sur la dimension « terre ». Cette dimension « terre » est reliée au modèle de la Maison Basque, l'Etxe. Les différentes formes de patrimonialisation de la cerise à Itxassou semblent correspondre aux liens que les acteurs vivent avec leur Etxe, à la place qu'ils occupent sur le « cerisier généalogique » : l'Etxe semble à la fois patrimonialiser, c'est-à-dire opérer une sélection entre divers objets et à la fois donner la voie de patrimonialisation à suivre.