Mesure des déformations du sol par interférométrie radar : application à la sismotectonique de l'Iran
Résumé
High Resolution Radar images regularly acquired by satellites offer the opportunity to measure displacement maps of the ground that are dense (one measurement every about 10m on the ground) and highly accurate (uncertainty is typically better than 1cm). The technique is refereed to as Differential Synthetic Aperture Radar Interferometry (DInSAR). It does open a wide range of application in civil engineering, risk mitigation and Earth sciences. It mainly consists in the phase difference of the phase of radar images acquired at different dates. In this study we apply DInSAR to the highly disputable tectonics deformation rate of Eastern Iran. From our science project accepted by the European Space Agency, we derived 39 interferograms from ERS-1-2 and ENVISAT satellites. Interferograms cover a region over 150*400 km and a 10 years period of time. The results show that the deformation over the faults can not excess a few (2-3mm) per year while some authors suggest velocity larger than 13mm/y from GPS measurements and modeling.
Les images radars haute résolution acquises régulièrement par les satellites offrent l'opportunité de mesurer les déformations de la Terre. Les points du sol sont mesurés tous les 10m environ avec une précision typiquement meilleure que 1cm. La technique de l'interférométrie différentielle radar (DInSAR) permet de mesurer ce type de déplacement du sol. Elle est utilisée dans des domaines variés tels que le génie civil, la gestion des risques ou encore les Sciences de la Terre. Son principe consiste à mesurer la différence de phase entre deux images radars acquises à deux instants différents. Cette étude consiste à appliquer la méthode DInSAR aux déformations tectoniques de l'Est de l'Iran, celles-ci étant discutées sur un plan scientifique. Un projet soumis à l'agence Spatiale Européenne a permis d'obtenir 39 interférogrammes à partir d'images radars satellitaires ERS-1-2 et ENVISAT. Les interférogrammes couvrent une zone d'environ 150*400 km sur une période d'une dizaine d'années. Les résultats obtenus montrent que le champ de déplacement des failles n'excède pas 2-3mm/an alors que des mesures GPS suggèrent que celui-ci est d'environ 13mm/an.
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