La Médecine Générale souffre d'une désaffection pour son secteur libéral. Dans le cadre d'une féminisation croissante de la profession médicale, la protection de la maternité est un facteur important de l'attractivité de ce mode d'exercice. Dans ce sens, la loi du 1er juin 2006 a revalorisé la durée et l'indemnisation du congé maternité des médecins libéraux en les calquant sur les femmes salariées. À travers une enquête descriptive chez 22 femmes médecins généralistes installées en Aquitaine, nous avons observé que 50% des femmes ont eu un congé inférieur à la durée indemnisée. La contrainte financière représente la première cause de congé écourté. Dans les situations où la législation prévoit un congé plus long, les femmes n'ont pas pu bénéficier de leurs avantages sociaux, notamment en cas de grossesse pathologique. La maternité en libéral reste une période complexe au niveau professionnel. La contrainte financière demeure importante, les difficultés à être remplacé, la crainte de la grossesse pathologique et la charge de travail rendent difficile la conciliation entre maternité et installation. Face à ces difficultés, nous proposons une revalorisation de l'indemnisation de la maternité. La baisse des cotisations sociales pendant le congé maternité, la défiscalisation des prestations et l'indemnisation de la grossesse pathologique dès le premier jour d'arrêt de travail réduiraient les contraintes d'une grossesse pendant l'installation. Organiser l'exercice de la médecine générale libérale autour de la flexibilité de l'exercice et de la confraternité semble également primordial pour répondre aux contraintes actuelles de cet exercice.